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Travail à temps partiel et intérim : quelle conséquence sur sa retraite ?
La pension de retraite est calculée en fonction du nombre de trimestres validés au cours de la carrière et de la rémunération moyenne perçues sur les 25 meilleures années. Dans ce cas, qu’en est-il du temps partiel et de l’intérim qui modifient ces facteurs ? Comment ces périodes de travail sont-elles comptabilisées pour la retraite ? Ont-elles un impact ? Nos réponses dans ce dossier.
Travail à temps partiel : quelles conséquences sur la retraite ?
Lors du calcul de la pension de retraite, l’ensemble des heures travaillées sont comptabilisées et participent au calcul du salaire annuel moyen à hauteur de leur rémunération. En conséquence, toute heure supplémentaire est prise en compte avec sa majoration financière. Néanmoins, cela signifie que le recours au temps partiel – qui réduit le nombre d’heures travaillées – impacte également les droits à la retraite, et ce pour les salariés de la fonction publique comme du privé.
Les conséquences du temps partiel pour les salariés du privé
Le recours au temps partiel pour un salarié du privé peut impacter le droit à la retraite de trois manières.
- La nécessité de travailler plus longtemps : pour valider un trimestre, il est nécessaire de percevoir l’équivalent de 150 fois le SMIC horaire, soit 1 537,50 euros par trimestre, donc 6 150,00 euros par an. En conséquence, la non validation de trimestre impose au salarié à temps partiel de travailler plus longtemps ou de percevoir une pension plus faible.
- La perception d’un montant de pension de retraite de base réduit : la pension de retraite de base est calculée en tenant compte de la moyenne des 25 meilleures années de salaire, ce qui fait que le temps partiel la réduit.
- La perception d’un montant de pension de retraite complémentaire réduit : la retraite complémentaire fonctionnant par points, le temps partiel en accorde forcément moins qu’un temps complet, ce qui réduit le montant de la pension de retraite complémentaire.
Les conséquences du temps partiel pour les fonctionnaires
Le temps partiel n’impacte pas la validité des trimestres dans la fonction publique, car toute année travaillée permet au fonctionnaire de valider quatre trimestres en matière de durée d’assurance. Cependant, le travail à mi-temps impacte la durée de service, qui est donc divisée par deux pour une année, soit deux trimestres au lieu de quatre. Dans ce cas, le recours au temps partiel peut réduire le montant de la pension de retraite de manière significative et impacter également le nombre de points acquis pour la retraite complémentaire, donc son montant.
Toutefois, cet impact n’est effectué que lorsque le temps partiel est demandé par le salarié fonctionnaire. En revanche, s’il lui est accordé « de droit » (après une naissance ou une adoption, en cas de handicap, pour prendre soin d’un proche en situation de handicap ou pour créer ou reprendre une entreprise), tous les trimestres seront validés.
Qu’est-ce que la surcotisation ?
Pour compenser la diminution des droits à la retraite découlant d’un travail à temps partiel, le fonctionnaire et le salarié du privé peuvent surcotiser afin d’atteindre un temps plein.
- La surcotisation pour les salariés du privé : un salarié du privé peut conclure un accord avec son employeur – à condition que ce dernier l’accepte – afin de surcotiser pour la retraite, c’est-à-dire verser une cotisation patronale plus importante pour la retraite de base et, s’il le souhaite, pour la retraite complémentaire. Néanmoins, cela ne s’avère intéressant qu’à condition que cette année de salaire surcotisée soit comptabilisée parmi les 25 meilleures, sans quoi la surcotisation n’aura aucun impact pour la retraite.
- La surcotisation pour les fonctionnaires : la surcotisation est plus limitée puisqu’elle se réduit à quatre trimestres supplémentaires (ou huit trimestres pour un fonctionnaire en situation de handicap au moins à 80 %). En revanche, la surcotisation du fonctionnaire est plus importante puisqu’elle correspond à 80 % du supplément de cotisation salariale.
Travail en intérim : quels impacts sur la retraite ?
Pour valider un trimestre de retraite, le salaire du travailleur en intérim doit être soumis à des cotisations sociales à hauteur de :
- 150 fois le SMIC horaire en vigueur, en salaire brut et dans la limite de quatre trimestres par an, pour les périodes cotisées depuis le 1er janvier 2014 ;
- 200 fois le SMIC horaire en vigueur, en salaire brut et dans la limite de quatre trimestres par an, pour les périodes cotisées avant 2014.
Vous l’aurez compris, le montant de la cotisation varie chaque année puisqu’il est indexé sur l’évolution du SMIC horaire brut. Néanmoins, en 2021, pour qu’un intérimaire valide des trimestres de retraite, il lui faut avoir gagné (sachant que le salaire comptabilisé ne doit pas dépasser le plafond de la Sécurité sociale, le complément n’étant pas pris en compte) :
- 1 537,50 euros au moins pour un trimestre,
- 3 075,00 euros au moins pour deux trimestres,
- 4 612,50 euros au moins pour trois trimestres,
- 6 150,00 euros au moins pour quatre trimestres.
Le calcul du montant de la pension de retraite est déterminé à partir du salaire annuel moyen (SAM), établi à partir des 25 meilleures années de revenus.
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