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Retraite complémentaire : quel fonctionnement, comment la constituer ?

Retraite complémentaire : quel fonctionnement, comment la constituer ?

Si l’on parle généralement de la retraite dans sa globalité, la pension qu’un retraité perçoit est en réalité composée de plusieurs versements issus de différents organismes. À la retraite de base, classique, s’ajoute la retraite complémentaire, un autre dispositif obligatoire qui intervient en complément et qui dépend du régime d’activité de chaque assuré. Comment fonctionne la retraite complémentaire ? Comment la constituer ? Nos réponses dans ce dossier.

Qu’est-ce que la retraite complémentaire ? Quel fonctionnement ?

Comme son nom l’indique, la retraite complémentaire intervient en complément de la retraite de base. Il s’agit en effet d’une deuxième catégorie de pension qui s’ajoute à celle versée dans le cadre du régime de base et qui est gérée par différentes caisses de retraites complémentaires, chacune étant propre à chacun des régimes actifs.

Cette retraite complémentaire obligatoire fonctionne par l’acquisition de points dont la valeur est fixée par le régime auquel appartient le retraité en fonction de son ou ses activité(s) professionnelle(s). Ce sont ces points qui déterminent le montant de retraite complémentaire qui sera ensuite perçu.

La retraite complémentaire est le deuxième niveau de protection sociale en France, mais elle n’est pas la seule. Elle s’inscrit en complément de la retraite de base, également gérée par répartition, et elle peut être ensuite complétée par la retraite supplémentaire, gérée par capitalisation, voire par la retraite additionnelle pour les retraités de la fonction publique.

On distingue plusieurs caisses de retraites complémentaires. Un assuré est rattaché à une ou plusieurs de celles-ci en fonction de sa ou de ses catégorie(s) socio-professionnelle(s).

  • Les salariés du privé et les salariés agricoles relèvent de la caisse de retraite complémentaire AGIRC-ARRCO (régime unifié).
  • Les agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques relèvent de la caisse de retraite complémentaire IRCANTEC.
  • Les exploitants agricoles non salariés relèvent de la caisse de retraite complémentaire RCO (Retraite complémentaire obligatoire) de la MSA.
  • Les commerçants, les artisans et les industriels indépendants relèvent de la caisse de retraite complémentaire des travailleurs indépendants.
  • Les professionnels libéraux relèvent de la caisse de retraite complémentaire CNAVPL (Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales) qui regroupe les 10 caisses de retraites complémentaires des différentes professions libérales (CARCDSF, CARMF, CARPIMKO, CARPV, CAVAMAC, CAVEC, CAVOM, CAVP, CIPAV et CPRN). Il existe également la CNBF (Caisse nationale des barreaux français) pour les professions qui s’y rattachent.
  • Les fonctionnaires de l’État et les agents de la fonction publique territoriale et hospitalière relèvent de la caisse de retraite complémentaire RAFP (Retraite additionnelle de la fonction publique).
  • Les fonctionnaires ouvriers de l’État relèvent de la caisse de retraite complémentaire FSPOEIE (Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l’État).
  • Les auteurs d’œuvres originales et les artistes relèvent de la caisse de retraite complémentaire IRCEC.
  • Les salariés relevant d’entreprises ou de professions à statut particulier relèvent de multiples caisses de retraite complémentaire, comme Banque de France, CNIEG (industries du gaz et de l’électricité), CROPERA (Opéra de Paris), CRPCEN (clercs et employés de notaires), CRPCF (Comédie française), CRP-RATP, CRP-SNCF, ENIM (Marine), Port autonome et Retraite des mines.

Il est à noter que si l’adhésion à une retraite complémentaire est obligatoire, elle est également automatique. En conséquence, un assuré est automatiquement affilié à la caisse de retraite complémentaire qui correspond à son régime, sans qu’aucune démarche ne lui soit nécessaire.

Comment constituer une retraite complémentaire ?

La retraite complémentaire se constitue par un principe de points. Pour calculer la retraite complémentaire d’un assuré, les régimes fonctionnent selon le calcul suivant :

Nombre de points x valeur du point x coefficient de minoration (le taux de pension) = la retraite complémentaire

Le principe est simple. Il suffit d’effectuer ce calcul en tenant compte des paramètres suivants :

  • Le nombre de points de retraite complémentaire : chaque mois, un assuré acquiert des points pour sa retraite complémentaire. Ces points sont acquis grâce aux cotisations vieillesse qui lui sont prélevées sur son salaire et qui apparaissent dans ses bulletins de paie.
  • La valeur du point : chaque année, la valeur du point de retraite complémentaire est révisée et revalorisée par les différents régimes de retraite afin de suivre l’évolution du coût de la vie.
  • Le taux de pension : il s’agit du nombre de trimestres acquis ou validés par l’assuré au cours de sa carrière professionnelle. Lorsque l’assuré a effectué une carrière complète et validé le nombre de trimestres requis, il est à taux plein. S’il n’a pas validé suffisamment de trimestres lors de son départ à la retraite, une décote lui est appliquée, qui correspond au coefficient de minoration, dans la mesure où il n’a pas atteint un taux plein.
Par Rédaction - Publié le 07/09/2021

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